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Le maître du théâtre populaire




Héritier des tenants de la culture populaire, Vilar est l'homme de théâtre qui, en France, portera le plus loin l'idée d'un art accessible au plus grand nombre. Si son soutien aux auteurs contemporains n'a pas le retentissement qu'obtiennent ses mises en scène de textes classiques, si son utopie n'atteint pas le résultat espéré (les adhérents du TNP ne comptent pas plus de 5 % d'ouvriers), Vilar réussit tout de même à renouveler considérablement le public grâce à ses contacts avec les syndicats et le milieu enseignant.

Ce chef de troupe rigoureux, à l'allure sévère et à la mentalité janséniste, à la voix grave, reste, par son action et par ses écrits théoriques, une référence capitale dans le théâtre moderne.

Fondé en 1920 par Firmin Gémier – qui invente déjà en 1911 un théâtre national ambulant – le Théâtre National Populaire est logé dans le Palais du Trocadéro à Paris. À ses débuts, il est moins voué à une mission de création propre qu’au montage de spectacles avec le concours des théâtres nationaux et lyriques en direction d’un très large public.

Gémier meurt, puis c’est la guerre et l’occupation, l’institution connut une longue éclipse.
En 1951, Jeanne Laurent nomme Jean Vilar à la tête du TNP, qui subit alors une transformation radicale. Ce nouveau TNP est d’abord installé à Suresnes, puis à Chaillot après le déménagement de l’O.N.U. Jean Vilar conçoit son théâtre comme «un service public», tout comme le gaz et l’électricité. Tout en établissant de solides relations avec les spectateurs (horaires, prix des places, gratuité des services), il multiplie dans l’immense salle, de saison en saison, les créations. Il choisit le plus souvent des classiques français ou étrangers peu connus qu’il met en scène dans une esthétique dépouillée (Corneille, Kleist, Brecht…).

 

Pour faire face à un cahier des charges impressionnant, il met en œuvre, aidé de son administrateur Jean Rouvet, une politique culturelle originale et transforme le TNP en véritable «entreprise» théâtrale: faire venir à Chaillot un public populaire, au moins 2 500 personnes chaque soir, à des prix peu élevés, tel est l’objectif visé. Mais pour attirer le public, il faut d’abord aller à sa rencontre. D’où le réseau de communications établi avec les associations, les comités d’entreprise, les étudiants, les clubs. Une association est créée, les Amis du Théâtre Populaire. La revue «Bref» est fondée. Même si l’on a pu reprocher à Vilar de ne pas avoir réuni un réel «public ouvrier», comme de ne pas avoir créé assez de pièces de jeunes auteurs, le TNP donne, de novembre 1951 à juillet 1963, plus de trois mille représentations, pour plus de cinq millions de spectateurs. Il parcourt la France ainsi que vingt-neuf autres pays. En même temps Vilar a réussi à associer au théâtre les notions de fête, de cérémonie et de service public. Il parvient à rassembler un vaste public recueilli et enthousiaste, pour lequel l’art dramatique devient un moment privilégié autant qu’une nécessité.

En 1963, Jean Vilar décide de se retirer. Georges Wilson lui succède. Il obtient la construction d’une seconde salle mieux adaptée à la création d’auteurs contemporains.
Lorsque Georges Wilson prend la direction du TNP, douze années se sont écoulées depuis les premières représentations du Cidet deMère Courage.
La situation, en province comme en région parisienne, a bien changé. De nombreuses compagnies théâtrales sont venues se joindre aux Centres dramatiques de la première heure et cherchent à promouvoir ce théâtre populaire de secteur public illustré par Vilar et son équipe.
Le Théâtre de la Cité à Villeurbanne, par exemple, fondé en 1957 par Roger Planchon et son équipe (Isabelle Sadoyan, Jean Bouise, Claude Lochy…), est parvenu à implanter en région lyonnaise un théâtre de création, permanent. Il a acquis une renommée nationale et internationale. On se souvient des tournées des Trois Mousquetaires, de Tartuffe, Henry IV…

À sa fondation, le TNP est situé dans le palais de Chaillot, à Paris. Il est chargé de monter des spectacles visant un public populaire. En 1945 l'aventure du TNP s'arrête, et l'ONU s'installe dans ses locaux quelque temps après.

Période Jean Vilar (1951-1963)[modifier]

Jean Vilar, qui a créé le festival d'Avignon en 1947, prend la direction du nouveau TNP en 1951, avec l'appui de Jeanne Laurent. Le TNP joue à Suresnes en attendant la restitution du Palais de Chaillot. Jean Vilar s'attache à offrir des spectacles de qualité, mais accessibles au plus grand nombre, concevant le théâtre comme un service public parmi d'autres. Sous sa direction, le TNP s'attache une troupe de jeunes et brillants comédiens, notamment Gérard Philipe, qu'il dirige dans Le Cid ou Le Prince de Hombourg d'Heinrich von Kleist. Les créations se multiplient, Jean Vilar favorisant les classiques. Dans ce même temps, il engage comme directeur de la musique le jeune compositeur Maurice Jarre. Lequel écrit les partitions de 36 pièces de théâtre dont la fameuse fanfare de Lorenzaccio.

Le livret de la pièce Le Prince de Hombourg (1952) avec les autographes des artistes.

Il s'adjoindra aussi les services d'un duo de chansonniers cabaretistes Marc et André pour chanter les chansons de théâtre des pièces qu'il montera. Un album compilation paru en 1987 chez Ades reprend 20 de ces titres : « Chansons de Théâtre ». La chanson « Les chemins de l'amour » extraite de cet album préfacé par Jean Vilar, a permis à Marc et André d'obtenir un second Grand Prix du Disque de l'Académie Charles Cros en 1963. Ce titre, paroles de Jean Anouilh, musique de Francis Poulenc, a été écrit pour la pièce « Leocadia », créée à Paris en 1940.

Il s'agit d'un des premiers théâtres possédant une stratégie de développement propre. Le public est attiré en allant à sa rencontre et en mettant en œuvre une politique de communication, fondée sur la revue Bref et surtout sur la collaboration avec des associations, des comités d'entreprise. Jean Vilar parvient ainsi à ouvrir le théâtre et lui donner une nouvelle image, même s'il lui est reproché de ne jamais être parvenu à faire venir le « public ouvrier ». Le TNP est un modèle sur lequel se développent de nombreux autres théâtres en province.

Arrivé à Paris en 1932, Jean Vilar prépare une licence de lettres et suit par ailleurs les cours de philosophie d'Alain et l'enseignement théâtral de Charles Dullin.

Il apparaît pour la première fois sur scène en 1935 dans la figuration du Faiseur d’Honoré de Balzac au théâtre de l’Atelier.

En 1940, il rejoint le théâtre ambulant La Roulotte, d'André Clavé, qu’il codirige, et participe aux tournées de Jeune France. Après sa première mise en scène, celle de La Danse de mort d’August Strindberg en 1942, il fonde sa propre compagnie, la compagnie des Sept, en 1943. Jean Vilar présente le premier spectacle, composé de trois pièces, du Théâtre de Poche Montparnasse : Orage d'August Strindberg, Césaire de Jean Schlumberger, Veuve d'Henry Becque.

Il gagne en notoriété en 1945 grâce au Meurtre dans la cathédrale de T.S. Eliot, créé au théâtre du Vieux-Colombier.

André Barsacq le met en scène dans Roméo et Jeanette de Jean Anouilh avec, pour la première fois, Maria Casarès au Théâtre de l'Atelier en 1946.

En 1947, il organise à Avignon une première « semaine d’art dramatique » durant laquelle sa compagnie joue plusieurs spectacles.

Vilar est nommé à la tête du Théâtre national populaire (TNP) en 1951 à l’instigation de Jeanne Laurent, sous-directrice des Spectacles et de la Musique. Il cherche à rendre le théâtre accessible au plus grand nombre notamment en abaissant le prix des places.

Il donne alors la pleine mesure de son talent, signant des mises en scène qui font date : Le Cid, puis Prince de Hambourg, toutes deux avec Gérard Philipe, marquent la consécration de l’acteur, du TNP et de Jean Vilar (lire aussi la chronologie du Festival d'Avignon).

 

Cette quête se conclut par une forme de politisation à partir de 1961 : les pièces proposées ne cessent de traiter du fascisme en pleine guerre d’Algérie.


En 1963, alors que le TNP a donné plus de trois mille représentations et accueilli plus de trois millions de spectateurs, Jean Vilar en abandonne la direction. Désabusé, il constate : « On voudra bien admettre qu’il est extrêmement ingrat d’être responsable pendant douze ans d’un théâtre populaire dans une société qui, de toute évidence, ne l’est pas ». Il se consacre alors essentiellement au festival d’Avignon qui accueille durant trois semaines, au mois de juillet des compagnies venues du monde entier.

En 1968, le festival est perturbé par les jeunes spectateurs et certaines des troupes invitées qui comparent, selon un slogan resté célèbre, Jean Vilar au dictateur portugais Salazar.

Faite à celui qui tentait de montrer à un public de masse « des œuvres de haute culture et un art de la scène libéré et exigeant », l’injure doit être relativisée au regard du goût de l’époque pour les formules outrancières.

Au demeurant, la formule ne reflète en rien le parcours de cet homme qui s’est tenu, toujours avec rigueur et de manière parfois désespérée, à un idéal humaniste peu réalisable dans les conditions actuelles de la société

Sa proposition d’accorder 1 % du budget de l’État à la culture formulée à la fin des années 1970 est restée célèbre. Ce chiffre de 1 % était déjà celui demandé au financement d'œuvres d'art pour toute réalisation de bâtiment.

 


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Äàòà äîáàâëåíèÿ: 2015-09-13; ïðîñìîòðîâ: 57; Ìû ïîìîæåì â íàïèñàíèè âàøåé ðàáîòû!; Íàðóøåíèå àâòîðñêèõ ïðàâ





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