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CHANTILLYL’Hospice Condé a été fondé dès le XVII° siècle et reconstruit au XVIII° siècle par le Prince Louis-Joseph pour accueillir les vieux serviteurs et vétérans du Régiment Condé. Le Duc d’Aumale, héritier des Condé, fit transférer en 1841 l’apothicairerie à l’emplacement actuel. Celle-ci renferme une collection de 123 vases à décor de petit feu, aux armes des Condé, exécutée en 1786 par la fabrique L.F. Ollivier, de Paris (très semblable à la série des pots de l’Hôpital Beaujon). Dans le laboratoire, à côté de divers mortiers en verre et en porcelaine, se trouve tout un appareillage en cuivre : bain-marie, alambic, bouilloire, four…
LYON L’Hôpital de la Charité fut édifié à Lyon dans les années 1622 –1636 pour remplacer le vieil Hôtel-Dieu vétuste. L’apothicairerie fut placée au rez-de-chaussée, à l’entrée Nord-Ouest du cloître, proche de la salle où les malades étaient examinés. Les règlements de l’Hôtel-Dieu pour 1636 donnent sa description : « Il y a une très belle boutique de pharmacie, garnie de toutes sortes de drogues, huyles, essences, syrops et compositions nécessaires, en laquelle en présence des recteurs et des médecins se font les plus importantes compositions, comme la Thériaque, confection alkermes et confection hyacinthe; et est ladite boutique accompagnée d’une arrière boutique et des cabinets propres à tenir les provisions de ladite boutique plus importantes; et il y a aussi une petite cour et un puits joint ne servant à autre chose, que pour ladite boutique, et dedans ladite cour il y a un couvert sous lequel sont les chaudières et fourneaux servant pour les distillations, le tout très bien accommodé. » La pharmacie est de nos jours reconstituée au Musée des Hôpitaux. Dans les boiseries sculptées, sous la statue représentant Galien, sont rangées des faïences de Lyon du XVI ° au XIX° siècles : pots, chevrettes, piluliers. Parmi les accessoires, il est à remarquer une boite à dorer les pilules. Les métaux précieux étaient utilisés en thérapeutique et l’usage de dorer la pilule remontait à la médecine arabe. En effet, Avicenne, le médecin de l’an mil préconisait cette préparation qui en plus de ses qualités intrinsèques pouvait rendre attrayante la pilule auprès du malade. L’Hôtel-Dieu de Lyon, fondé au XII° siècle n’a pas eu d’apothicaire à demeure avant le XVI° siècle car c’était un établissement d’hospitalité et non de soins. C’est en 1527 que la confrérie des apothicaires et des épiciers de la ville y créa une pharmacie. A partir de 169-, la pharmacie s’ouvrit à la vente au public, ce qui fut source de conflits avec les apothicaires de la ville. C’est seulement le premier octobre 1942, qu’elle cessa son activité. Les boiseries du XVII° siècle, dues au maître menuisier Coustou, présentent des panneaux comportant des tiroirs ou des alvéoles qui reçoivent les pots de faïence. Ces boiseries sont à l’heure actuelle au Musée des Hospices Civils. Ce musée conserve environ 850 faïences du XVI° au XIX° siècles provenant des pharmacies de l’Hôtel Dieu, de la Charité et de l’Antiquaille et d’un dispensaire de Sœurs de Saint-Vincent de Paul.
DIJON Dans le musée des hospices de l’Hôpital général de Dijon, ancien Hospice du Saint-Esprit fondé par le Duc Eudes en 1206 et reconstruit pour la plus grande partie au XVIIème siècle se trouve un manuscrit du XVème siècle sur l’histoire de l’hospice, orné de miniatures. D’après les archives, en 1644, année de la création de l’apothicairerie, le service en est assuré par les apothicaires de la ville. Ces derniers redoutaient la concurrence de la vente des remèdes si bien qu’en 1662 la sœur apothicaire ne peut plus exercer. D’après ces mêmes archives, le 30 mars 1711 , l’apothicaire Piron « a été prié de substituer aux pots d’étain, des pots de faïence». Ceux-ci ont été commandés au sieur Sigault, rue Maison-Rouge à Dijon. Dans sa fabrique travaillaient trois peintres renommés, Nicolas Couplet, Charles Laborey et Pierre Duboc.. Ces vases de pharmacie, au décor influencé par celui de Nevers et celui de Rouen, se trouvent dans l’apothicairerie. On peut dénombrer : 46 chevrettes, 39 pots canon, deux grands vases et deux fontaines. Selon les quittances de l’époque, la somme de quatre-vingt-dix livres avait été réglée au sieur Sigault. GRAY Dans cette ville de Haute Saône existait déjà au XIIème siècle une maladrerie. Les "Filles de Notre Dame des sept douleurs" s’occupent des soins aux malades. L’apothicairerie de l’Hôpital occupe une salle ornée de boiseries du XVII° où sur les rayons sont alignés dans des alvéoles des pots de bois peint franc-comtois du début du XIX°, des faïences du XVII° de formes variées : bouteilles aplaties décorées de fleurs de lys jaune et de feuillage sombre, chevrettes, pots à couvercle. Des tiroirs réservés aux plantes complètent le décor de boiseries.
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