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PréambuleComme le précise, Martine Plouvier, « l’implantation géographique la plus dense des apothicaireries encore in situ se répartit en Bourgogne, en Franche-Comté, dans les vallées dela Saône et du Rhône, en Anjou et dans la vallée de la Loire ainsi que sur le rivage méditerranéen. La présence de la Méditerranée, par laquelle se faisait le commerce des épices pharmaceutiques, le grand axe rhodanien unissant les ports aux provinces du Nord, les foires de Pézenas, Beaucaire et Lyon encouragèrent la création d’hôpitaux et partant d’apothicaireries. ». Exception faite du XVI° siècle, toutes les pharmacies de cette époque ayant disparu, la France possède un patrimoine très riche. Les plus anciennes datant du début XVII° siècle se situent en Anjou, en Bourgogne, en Franche-Comté.
Répartition géographique des apothicaireries citées : Aquitaine : Bazas Bourgogne : Beaune, Dijon, Chalon-sur-Saône, Louhans, Mâcon, Tournus. Champagne Ardennes : Troyes. Franche-Comté : Besançon, Gray, Poligny, Pontarlier. Languedoc Roussillon : Castelnaudary, Pont-St-Esprit. Midi-Pyrénées : Saint-Lizier, Toulouse. Paris, Ile-de-France : Les Invalides, Saint Denis, Saint-Germain-en-Laye. Pays de la Loire : Baugé. Picardie : Chantilly. Provence, Côte d’Azur : Apt, Carpentras, Nice. Rhône-Alpes : Belleville, Lyon, Pont-de-Veyle, Villefranche-sur-Saône.
APT La pharmacie de l’Hôpital de la Charité a été reconstituée dans le Musée municipal. Sur les rayonnages au-dessus des soubassements, sont placés des faïences provenant de Moustiers (camaïeu bleu), d’Allemagne-en-Provence (blanc et bleu clair) et d’Apt (jaune et marron clair) dont la plupart proviennent des ateliers de la veuve Arnoux (fin XVIII° siècle).
BAUGE Apothicairerie très complète conservée intacte par les soeurs de Saint-Joseph. Construite en 1675 par Anne de Melin, elle se distingue par un plafond cloisonné, un parquet en mosaïque de chêne et un mobilier dressoir Louis XIII à huit étages et tourelles. Sur celui-ci, sont alignées en particulier des faïences de Manises (Valence) des XV° et XVI ° siècles, de Rouen et de Nevers du XVII ° siècle, des étains, des flacons de verre et des boites à tisanes décorées.
BAZAS L’hôpital édifié dès le Moyen Age sur la route de Saint-Jacques-de-Compostelle a été transformé au XVIII° siècle . A cette époque, à la demande de l'évêque de BAZAS, Monseigneur Mongin, une compagnie de Dames de la Charité s'installa dans l'Hospice en 1741. L'apothicairerie possède de nombreux vases, de Lyon du XVI° siècle, de Montpellier, des ateliers de Favier du début du XVII° siècle , de Bordeaux, de la fabrique Hustin et de divers centres : Ardus, Montauban, Samadet, Toulouse. Une importante collection de verrerie provient des ateliers de la Magine proche de Bazas.
BEAUNE L’Hôtel-Dieu fut fondé par Nicolas Rolin au XV° siècle, comme l’atteste la charte de fondation. « Je, Nicolas Rolin, Chevalier, citoyen de la ville d’Autun, seigneur d’Authume au diocèse de Besançon, chancelier de Bourgogne, en ce jour du dimanche 4 août 1443, je mets de côté toutes sollicitudes humaines et ne pense qu’à mon salut. Désirant par une heureuse transaction échanger contre les biens célestes ceux de la terre qui m’ont été accordés par la bienveillance de Dieu, et de transitoires les rendre éternels, dès maintenant, à perpétuité et irrévocablement je fonde, érige, construis et dote dans la ville de Beaune au diocèse d’Autun un hôpital pour la réception, l’usage et la demeure des pauvres malades, avec une chapelle en l’honneur de Dieu Tout-Puissant et de Sa glorieuse mère la Vierge Marie, à la mémoire et révérence de Saint Antoine, abbé, dont il portera le nom et vocable. Et je lui donne à cette fin les biens que Dieu m’a concédés en propre. » L’ensemble de l’édifice date du XV° siècle. Les bâtiments avec leurs couverts sont surmontés de toitures aux tuiles vernissées multicolores et percées d’une double rangée de lucarnes gothiques. La « grande salle des pôvres » qui ne fait qu’un avec la chapelle, présente sur sa longueur deux rangées de lits gothiques qui se font vis-à-vis. L’apothicairerie présente un carrelage exécuté par ordre de Nicolas Rolin. Les carreaux portent en monogramme le mot « seule » suivi d’une étoile. Ceci peut se lire « seule étoile » et s’interpréter «vous êtes ma seule étoile » en l’honneur de Guigone de Salins, seconde épouse de Nicolas Rolin qui après la mort de ce dernier s’installa à Beaune et prit en charge la gestion de l’hôpital. Une dalle dans la chapelle rappelle qu’elle est enterrée là. Les boiseries sont du XVIII° siècle. Dans le décor Directoire, des faïences de Nevers de la même époque. Encastrée dans les boiseries, une fontaine murale. Devant le comptoir, un grand mortier de bronze. Dans une autre salle se trouve, le laboratoire avec ses cuivres et ses balances.
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