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Un voyage à Paris




 

D’après P.Gamarra

«Berlurette contre la Tour Eiffel»

Les élèves d'une petite ville de France, Villeneuve-sur-la-Berlurette, font un voyage à Paris. M. et Mme Vernéjou, leurs maîtres, les y con­duisent. Le cafetier Tricoire les accompagne. Son ami et compatriote Barbassou qui possède un hôtel à Paris doit venir les attendre à la gare d'Austerlitz à Paris. Ils sont arrivés à Toulouse dans la camionnette de Tricoire et à bord de la 2 CV de M. Vernéjou.

 

Tout allait fort bien. M. Vernéjou avait pris les billets et loué les places. Personne ne s'était perdu. Il faisait beau. Tout le monde se portait à merveille. On pénétra en bon ordre dans la salle des pas perdus.

M. Vernéjou, les billets à la main, ouvrait la marche. Les élèves le suivaient. Mme Vernéjou et Tricoire surveillaient les arrières.

En ce matin d'été la gare de Toulouse montrait une animation considérable. Des groupes de voyageurs surchargés encombraient la salle. On faisait la queue devant divers guichets, on se bousculait aux éventaires des marchands de journaux et de souvenirs.

Tout à coup Tricoire se rappela qu'il avait oublié d'acheter un cadeau pour Barbassou.

— Attendez-moi un instant ! s'écria-t-il.

— Dépêchez-vous, Tricoire, dit M. Vernéjou. Vous savez bien que nous n'avons pas une grande avance.

Tricoire revint bientôt portant une poupée en costume toulousain. A cet instant, un long sifflet de locomotive déchira les airs.

— Pressons-nous, mes amis! recommanda M.Vernéjou. Ce doit être notre train.

Un peu inquiets, les élèves se hâtèrent vers l'employé qui poinçonnait les billets.

— Du calme, du calme ! hurla Tricoire qui poussait en avant et fendait le flot des voyageurs. Il s'effaça pour laisser le passage à Mme Vernéjou et attendit Ferdinand qui était en arrière.

— Ferdinand, cria Tricoire. Dépêchons-nous.

— Eh là, cria l'employé. Et votre billet ?

— Mon billet? Ça alors! Mais vous l'avez vu, mon billet. Nous sommes onze et nous allons à Paris.

— Bon, bon. D'accord ! dit l'employé. Dépêchez-vous. Votre train est là sur le premier quai.

A vingt mètres de là, M. Vernéjou leur faisait signe de se hâter. Les visages réjouis des élèves apparaissaient aux fenêtres du compartiment.

— Le train est comble, expliqua l'instituteur. Heureusement j'avais loué avant. Montez vite! Nous avons huit places dans ce compartiment et trois dans le suivant.

Ils montèrent en wagon. Les portières claquaient. On échangeait les derniers «au revoir». Une splendide voix toulousaine annonçait au haut-parleur que l'express de Paris allait s'ébranler.

— Les voyageurs pour Montauban, Cahors, Brives, Limoges, Orléans et Paris, en voiture... cria l'employé.

Le convoi glissa lentement le long du quai.

Les élèves s'installaient dans leurs compartiments. Ils hissèrent leurs valises dans les filets. Mme Vernéjou, M. Vernéjou et six élèves prirent place dans un compartiment. Tricoire, Ferdinand et François étaient dans le compartiment voisin. Tricoire occupait un confortable coin-fenêtre, face à l'avant.

A 9 h 35 le train entra en gare de Montauban. L'employé annonça: «Cinq minutes d'arrêt-buffet». Les enfants se précipitèrent dans le couloir pour voir la gare et le quai. Quelques voyageurs descendirent. Il en monta beaucoup moins. Le train se remit en marche.

Le voyage vers le Nord se poursuivait.

Les élèves allaient et venaient d'un compartiment à l'autre. Ils regar­daient par la fenêtre. Le train franchissait les collines et les plateaux. Il traversait les bois, entrait dans les tunnels et en sortait bientôt.

Après Limoges ce fut Orléans. Les enfants saluèrent avec fierté la ville que Jean d'Arc avait délivrée.

Mme Vernéjou leur recommanda de commencer à ranger leurs affaires. L'émotion grandissait à mesure que la distance diminuait. Chacun surveillait l'horizon comme si brusquement la pointe de la Tour Eiffel allait y paraître. Ils allaient à tour de rôle se laver les mains et se peigner au lavabo. Il s'agissait d'être présentable en débarquant à Paris (et faire honneur à Barbassou).

Les maisons devenaient de plus en plus nombreuses. Finis la campagne, les rivières et les champs. Le train brûla quelques gares de banlieue. Il ralentissait. Après une secousse il s'immobilisa. C'était Paris.

— Laissez s'écouler la foule. Nous sortirons les derniers, dit M.Verné­jou. M. Barbassou sait que nous sommes nombreux, il attendra.

Finalement les Berlurettois abandonnèrent le compartiment et touchèrent le sol de Paris.

Ils longèrent le quai, traversèrent le hall d'arrivée. Les parents, les amis, venus attendre les voyageurs souriaient, ouvraient leurs bras, s'informaient du voyage et de la santé. A quelques mètres du guichet de sortie M. Veméjou passa en tête pour remettre les billets à l'employé.

— Nous sommes onze, expliqua-t-il à l'employé.

— Onze, d'accord! Avancez!

A ce moment un double appel sonore domina toutes les rumeurs de la gare.

— Ho! Barbassou!

— Ho! Tricoire!

— Nous voilà!

— Tricoire! Barbassou!

Tricoire posa les bagages et ouvrit les bras. Les deux compatriotes s'étreignirent.

— Et comment ça va chez toi?

— Très bien. Et chez toi?

— Très bien.

Tricoire présenta M. et Mme Vernéjou puis à tour de rôle chacun des élèves serra la main du compatriote.

— Je suis venu avec la camionnette, expliqua Barbassou. Elle nous transportera jusqu'à mon hôtel. En route!

Et comme Basile se trouvait tout près de Barbassou il lui tira discrètement la manche.

— Dites, M. Barbassou, sur le trajet jusqu'à votre hôtel, nous verrons la Tour Eiffel?

— La Tour Eiffel? Non...

— C'est dommage.

— Ah! dit Barbassou en souriant avec bonté, ça vous fera plaisir de saluer la Tour Eiffel, mes enfants ?

— Oh! oui, M. Barbassou! crièrent d'une voix les garçons et les filles.

— Eh bien! Allons-y. J'ai tout mon temps. En avant!

— En avant! répétèrent les enfants.


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Дата добавления: 2015-09-15; просмотров: 147; Мы поможем в написании вашей работы!; Нарушение авторских прав





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