Alphonse Daudet

Lettres de mon moulin

(1869)

ALPHONSE DAUDET (1840-1897)

est né à Nîmes le 13 mai 1840. Il fait ses études au lycée de Lyon. Après une jeunesse assez vagabonde, son frère le pousse à venir à Paris pour tenter la fortune littéraire. Là il se fait remarquer par le duc de Morny, dont il devient le secrétaire. Ce travail lui laisse beaucoup de temps libre, qu'il occupe à écrire des contes, des chroniques mais le duc meurt subitement en 1865 : cet événement est le tournant décisif de la carrière d'Alphonse Daudet.

Un recueil de vers, LES AMOUREUSES (1858), le fait connaître, mais il ne devient célèbre qu'après la publication des LETTRES DE MON MOULIN (1866).

Après avoir fait un voyage en Provence, Alphonse a commencé à écrire les premiers textes qui feront partie des Lettres de mon moulin. Puis, il a obtenu, par le directeur du journal L'Événement, l'autorisation de les publier comme feuilleton pendant tout l'été de l'année 1866, sous le titre de Chroniques provençales.

Certains des récits des Lettres de mon moulin sont restés parmi les histoires les plus populaires de la littérature française, comme La Chèvre de monsieur Seguin, Le curé de Cucugnan, Les Trois Messes basses ou L'Élixir du Révérend Père Gaucher. A partir de ce moment, la carrière de Daudet est devenue triomphale,

Le premier vrai roman d'Alphonse Daudet a été LE PETIT CHOSE, écrit en 1868. Il s'agit du roman autobiographique d'A.Daudet dans la mesure où il évoque son passé de maître d'étude au collège d'Alès (dans le Gard, au nord de Nîmes).

C'est en 1874 qu'Alphonse décida d'écrire des romans de mœurs comme : FROMONT JEUNE et RISLER AîNÉ mais aussi JACK (1876), L'IMMORTEL (1883) etc. Pendant ces travaux de romancier et de dramaturge (il a écrit dix-sept pièces), il n'a pas oublié son travail de conteur: en 1872 il a écrit Tartarin de Tarascon, qui est devenu son personnage mythique. Contes du lundi (1873), un recueil de contes sur la guerre franco-allemande de 1870, témoignent aussi de son goût pour ce genre et pour les récits merveilleux.

La vie et la carrière de Daudet ont été assombries par une maladie cruelle. Daudet a subit les premières atteintes d'une maladie incurable de la moelle épinière. Il a continué cependant de publier jusqu'en 1895. Il est mort le 16 décembre 1897 à Paris, à l'âge de 57 ans. Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise à Paris.