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ANTIQUITE ET MAGIE




ASIE

La thérapeutique est étroitement mêlée à la magie, à la religion, à la philosophie, à une certaine conception du monde empreinte d’immobilisme et de méditation.

 

INDE

La «Science de la longévité», l’Ayurvedaest transmise par les traités de médecine, les «Samhita, ou Corpus de Bhela, Caraka et Suçruta. L’Ayurveda, dicté par Brahma dans les années 1300 avant J.C., révèle les avancées de la science indienne :. Comme en Chine, sont connus, circulation du sang, transmission du paludisme par les moustiques, celle de la peste par les rats. Plus tard, au V° siècle après J.C., à l’époque de Sucruta, les connaissances concernant la variole, le diabète, la tuberculose ainsi que des règles d’hygiène et de diététique se développent.

Selon le traité de Suçruta : «Le médecin, le patient, le remède et l’infirmier sont les quatre piliers de la médecine sur lesquels repose la guérison. Si trois de ces piliers sont ce qu’ils doivent être, avec l’aide du premier, le médecin, la guérison sera complète.»

La phytothérapie représente une place importante, avec le Gingembre, l’Ail, le benjoin obtenu par incision du tronc de Styrax tonkinensis, l’Aconit, le Poivre, le Chanvre, le Tamarin (laxatif), le Ricin (purgatif et désinfectant cutané contre la lèpre). Dans le «Tshakara Samita attribué à Tshakara (1° et 2° siècles avant J.C.) figure le Rauwolfia serpentina. Cette racine est utilisée à titre préventif et curatif contre les piqûres d’insectes, les morsures de serpent et sert aussi à trouver l’apaisement. Un alcaloïde isolé à partir de cette plante, la réserpine sera utilisé au XX° siècle pour son activité hypotensive et comme neuroleptique.

 

Cependant la magie rentre pour une large part. La maladie est censée être la rançon du péché. Aussi les dieux sont invoqués dans les diverses maladies. C’est le cas du Dieu du feu dans les affections fébriles, celui de la tempête dans les douleurs. Dans l’Atharvaveda, des incantations sont adressées aux dieux pour guérir la fièvre intermittente :

«O Takman, Dieu du feu, sois compatissant et épargne nous. Je rends grâce à Takman, le froid, et à l’autre, le chaud, le brûlant qui nous trouble l’esprit. Grâces soient rendues à Takman qui revient le lendemain, puis deux jours d’affilée et qui se reproduit le troisième jour.»

Par la suite, la science indienne sera adoptée au Tibet, en Asie centrale, en Indonésie, en Indochine dans certaines contrées du Japon et de Chine. Elle aura une influence comparable à celle de la science grecque.

 

CHINE

En Chine, pour le souverain légendaire Fu Hsi (Phye-Hi) (2852-2737), «A l’origine du monde, du «Grand Extrême», sorte de chaos, se dégagèrent deux principes opposés : le duong ou Yang, principe mâle, chaud, actif et le âm ou Yin, principe femelle, froid, faible. De l’équilibre de ces deux principes découle l’ordre universel du monde. De leur antagonisme et de leurs réactions à travers les êtres et les choses dérivent les mouvements, les générations…

Cet équilibre entre ces deux principes est matérialisé par le dessin central de la table «Fu Shi»(Phuc Hi). Chacun des deux espaces, l’un sombre, l’autre clair, contient un petit cercle clair ou sombre suivant le cas. Cela rappelle qu’il n’y a pas de Yang sans Yin et inversement.

Huit trigrammes entourent ce dessin central. Ils correspondent aux huit bases de la philosophie chinoise, aux huit régles de diagnostic, aux huit fondements de l’acupuncture.

A partir des deux principes, se développent cinq éléments : l’eau, le feu, la terre, le bois, le métal. Ces éléments qui servent à la constitution des êtres entraînent la formation du ciel (pur) et de la terre (impur). Ces deux forces réunies en engendrent une troisième, l’Homme.

Chacun des cinq éléments tient sous sa dépendance un point d’orientation, l’une des cinq planètes, l’un des cinq grands viscères dépendant du principe mâle, l’un des cinq organes régis par le principe femelle, l’un des cinq pouls différents, l’une des cinq humeurs.

La tradition attribue à un autre souverain légendaire, Shen Noung (Chen-Noung), qui régna dans les années 2700, le Grand Herbier ou Pents’ao dans lequel il traite de la guérison des maladies par les minéraux, les animaux et surtout les plantes.

Avec l’empereur Huang Ti (Houang Ti) (2600 ans) commence la première dynastie chinoise, celle des Hsia (Hia). Selon la tradition, sous son règne, sont découvertes la boussole, la roue, l’utilisation du bronze et l’écriture chinoise. Il rédige le Noi-Kinh, traité de base de l’acupuncture dans lequel, méfiant à l’égard des remèdes, il écrit :

«Mon désir est qu’on ne donne plus de remèdes poisons et qu’on ne se serve plus des antiques poinçons de pierre. Je désire qu’on utilise seulement les mystérieuses aiguilles de métal avec lesquelles on dirige l’énergie.»

Au III° siècle avant J.C., la dynastie des Qin est fondée par l’empereur Sh’in Shih Huang-ti (Chen Houang) qui unifie la Chine du point de vue politique, militaire, social et intellectuel. Il fait édifier la Grande Muraille. Pour vaincre l’opposition des intellectuels, il fait brûler la plupart des livres, mais protège de la destruction les livres traitant de médecine.

Au cours de la dynastie suivante, celle des Han, l’acupuncture se développe, est enseignée et sanctionnée par les examens. L’acupuncteur peut subir un contrôle de ses connaissances. Si le malade ne guérit pas ou décède, la famille a recours au tribunal. Soigner les malades comportant un certain risque, la coutume s’établit de soigner les bien-portants. Cela est possible avec la découverte de la pulsologie.

L’examen du pouls, qui reflète le flux de l’élément vital formé du Yang et du Yin permet d’établir un diagnostic et donc de prescrire le traitement. Le pouls est pris en 11 points différents et 200 espèces de pouls sont répertoriées.

En effet, lors de l’atteinte d’un organe, le pouls est perturbé avant que la maladie ne se déclare. Les Chinois prennent l’habitude de se rendre régulièrement chez le médecin qui doit prévenir l’apparition de la maladie. Cela a pour conséquence le payement des honoraires par les sujets bien portants.

L’acupuncture intervient sur le flux d’énergie vitale qui circule à travers le corps par le système des «canaux principaux et collatéraux». A certains points le long de ces canaux, on peut placer les aiguilles d’acupuncture ou bien brûler des «moxas» (feuilles d’armoise désséchées mises à brûler sur un point déterminé) pour corriger les déséquilibres du flux d’énergie et concentrer les pouvoirs d’auto-guérison du corps dans les points nécessaires.

Pour codifier la médecine et la thérapeutique, les médecins chinois s’inspirent des principes fondamentaux de la cosmogonie chinoise et des cinq éléments qui en découlent.

La matière qui compose les êtres vivants est du genre «yin» qui traduit l’aspect fuyant de la nature. Les fonctions vitales des êtres vivants sont régies par les cinq centres du corps :

- «le cœur» ou «l’esprit», centre du commandement où se manifestent conscience et intelligence,

- «les poumons» ou «le système respiratoire»

-»le foie», terme qui inclut les membres et le tronc, le mécanisme de réaction émotionnelle à l’environnement ainsi que l’action des organes,

-»la rate» qui équilibre la distribution des aliments nutritifs et leur métabolisme. Elle apporte force et vigueur.

-»les reins» système qui règle l’emmagasinage de la nourriture et l’utilisation de l’énergie. La force vitale de l’homme dépend de ce système.

Les changements de saison et variations du temps influent sur le corps humain. Ceux dont les effets sont les plus visibles sont : le vent, le froid, la chaleur, l’humidité, la sécheresse et la chaleur interne.

Les changements excessifs ou extraordinaires dans le temps (émotions) nuisent au corps et sont appelés les six causes externes de maladies.

Si les changements d’humeur chez l’homme entre joie, colère, souci, cogitation, chagrin, peur et surprise sont trop extrêmes, ils nuisent à la santé.

Les six causes externes de maladie, en interaction avec les sept émotions, constituent le fondement théorique de la pathologie.

Ce fondement théorique (6 causes, 7 émotions) associé aux cinq centres du corps (coeur, poumons…) sont employés pour analyser la constitution du patient et sa maladie, et pour diagnostiquer la cause exacte du déséquilibre physique ou psychologique et le corriger.

L’objet de la médecine chinoise est la personne, et pas seulement la maladie.

La maladie n’est qu’une manifestation d’un déséquilibre chez le malade.

Les médecins chinois ont testé les plantes pour leurs propriétés : provoquer le froid, la chaleur, la tiédeur et la fraîcheur. Les effets médicaux des plantes ont été testés sur les diverses parties du corps humain. Les médicaments sont classés en fonction des sympathies ou antipathies.

Par exemple, la Menthe est de nature froide et est employée pour soulager les maladies causées par les facteurs de chaleur.

La pharmacopée chinoise est très riche . Dans le Pen ts’ao complété au XVI° siècle de notre ère par Li Shih Chen, sont répertoriées de nombreuses substances végétales : Safran, Haricot, Datura, Rhubarbe, ergot de seigle, Gingembre, Poivre, Cannelle, Grenadier, camphre, Ginseng…

Les recettes de longévité sont très nombreuses. Le Panax-Ginseng qui doit son nom à la forme de ses racines qui évoquent deux jambes humaines possède des qualités toniques. Son utilisation permet donc la conservation de la santé.

 

 

Certaines de ces drogues présentent de nos jours un intérêt incontestable : Rauwolfia, Ephédra, Chaulmoogra…

La thérapeutique empirique chinoise fait également appel à des médicaments choisis en fonction de la comparaison entre ceux-ci et l’organe à traiter. C’est la théorie des signatures ou des similitudes. Le safran de couleur jaune est utilisé dans les ictères, le haricot qui a une forme de rein est préconisé dans les maladies rénales. Les plantes portant des fleurs rouges sont souvent employées comme emménagogues ou comme hémostatiques (fleurs de Grenadier ou d’Hibiscus, Rosa Cinensis). Les produits d’origine animale ou humaine peuvent soigner les organes correspondants des patients.

Les pharmacies chinoises, le plus souvent, se présentent comme un musée miniature d’histoire naturelle avec une multitude de pots et de tiroirs réservés à des centaines de produits animaux, végétaux et minéraux.

 

De nos jours, cette médecine traditionnelle coexiste avec une médecine d’inspiration occidentale qui comporte cependant quelques variantes...


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Äàòà äîáàâëåíèÿ: 2015-01-05; ïðîñìîòðîâ: 115; Ìû ïîìîæåì â íàïèñàíèè âàøåé ðàáîòû!; Íàðóøåíèå àâòîðñêèõ ïðàâ





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