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ALEXANDRIE




Alexandre le grand, roi de macédoine, après avoir assuré la domination macédonienne sur les cités recques, part à la conquête de l'Orient. Son empire s'étendra du Nil au Caucase. Ses conquêtes facilitent la rencontre de la civilisation grecque avec celles de l'Egypte, de l'Iran et de l'Inde. Il fonde la ville d'Alexandrie, symbole de son épopée héroïque et intellectuelle. Le phare du port (du nom de Pharos, île près d'Alexandrie, où il est situé) compte parmi les sept merveilles du monde avec les jardins suspendus de Smiramis et les murs de Babylone, le mausole d'Halicarnasse, les pyramides d'Egypte, le temple d'Artémis à Ephèse, la statue de Zeus olympien et le colosse de Rhodes.

A la mort d'Alexandre en 323, l'Egypte passe aux mains des Ptolémées, et ce, jusqu'à l'annexion du pays par Rome en 30 avant J.C., mais la langue officielle reste le grec. L'école d'Alexandrie, fondée par Euclide sous le règne de Ptolémée 1er Sôter, général d'Alexandre, attire philosophes, poètes, artistes, scientifiques, médecins. La science hellénistique est à son apogée. L'école d'Alexandrie subsistera pendant près d'un millénaire, jusqu'à la prise de la ville par les Arabes, vers 640, et jouera un rôle considérable dans le progrès et la transmission des connaissances dont la médecine. L'incendie de la bibliothèque d'Alexandrie, le Muséion (nom dont dérive le mot musée) qui présente une exceptionnelle richesse en manuscrits (500 000 rouleaux de papyrus) en détruit la plus grande partie. Cependant divers papyrus de ces temps là et antérieurs ont été retrouvés dans les temples. L'étude de ceux-ci montre que coexistent deux médecines, l'une "traditionnelle", sclérosée, héritée des Egyptiens, reproduisant des anciens textes, en déclin et l'autre, grecque, en plein essor, inventant des expériences nouvelles figurant dans des papyrus du IV° siècle avant J.C. au VII° siècle après J.C.

Le développement du commerce des épices avec l'Extrême Orient fait de grands progrès grâce aux expéditions d'Alexandre. Sont ramenés et utilisés en pharmacie, safran, cannelle, cumin, gingembre, coriandre, cardamone.

Les connaissances médicales apportées par les Grecs évoluent. Les plus célèbres des médecins d'Alexandrie sont Hérophile et Erasistrate qui développèrent les connaissances en anatomie et chirurgie. Erasistrate recommande à ses patients gymnastique et bains de vapeur. et s'oppose à la polypharmacie qui voit le jour à Alexandrie et est préconisée par les Empiriques, fondée par les disciples d'Hérophile, Philipos de Cos et Sérapion d'Alexandrie.

Pour cette école dont l'un des élèves les plus illustres est Héraclide de Tarente, chaque substance entrant dans la composition de leurs préparations complexes s'attaque à l'un des maux, même ignoré du médecin, que subit le malade. En se référant à cette théorie, les souverains, Cléopâtre, Artémise, Mithridate et le médecin Nicandre inventent des préparations magistrales dont celle qui aura le plus de succès, le Mithridaticum attribué à Mithridate Eupator, roi de Pont, et la thériaque, au médecin de Néron, Andromaque. L'école des Empiriques prône l'utilisation de remèdes dont l'efficacité est prouvée par l'expérience, d'où son nom. Mais cette méthode, n'ayant à sa base aucune théorie philosophique, tombera dans l'oubli contrairement à la polypharmacie qu'elle préconisait également.

 

ROME

L'individualisme a perdu la Grèce, Rome la supplante.

"Graecia capta ferum victorem cepit.".

La Grèce, vaincue, vainquit son farouche vainqueur, selon le vers d'Horace. Cela se vérifie aussi pour l'art médical.

A Rome où s'est déjà exercée l'influence de la médecine étrusque fondée sur la magie et la divination, les Romains importent le culte d'Asclépios qui se romanise sous le nom d'Esculape.

Rome unifie la méditerranée, Mare Nostrum, et lui donne près de deux siècles de tranquillité. Avec l'empereur Auguste naît l'Empire, l'apogée de Rome, l'âge d'or des arts, de l'urbanisme avec la construction du Colisée. Aidé de son ami Mécène, Auguste protège les écrivains, Tite-Live, Virgile. Le siècle d'Auguste se termine sur un fait qui passe inaperçu à Rome. A Bethléem, en Judée, lointaine province romaine, Marie donne le jour à Jésus. Les Mages qui accourent offrent l'or, l'encens et la myrrhe.

L'art de guérir romain subit l'influence de la civilisation grecque. Considéré comme un art manuel et non comme un art noble comme la politique, la justice, il est exercé surtout par des Grecs. Ainsi, c'est le Grec Archangatos qui fonde à Rome, deux siècles avant J.C., une boutique qui sert à la fois de pharmacie, de cabinet de consultation et d'hôpital. Asclépiade, autre médecin grec installé à Rome, rédige son Cycle thérapeutique dans lequel à l'exemple d'Hippocrate il préconise des thérapeutiques douces. Pour les affections cutanées et oculaires, il recommande des formules à base de bile et de foie d'animaux (riches en vitamine A).

Asclépiade subit l'influence des théories atomistes de Démocrite et d'Epicure, selon lesquelles, l'organisme vivant est un agrégat de molécules séparées par des pores dans lesquels se déplacent sang et humeurs. Une modification de la taille des uns ou des autres entraîne la maladie. Le disciple d'Asclépiade, Thémison de Laodicée reprenant cette théorie, range les maladies en deux groupes, celles où les pores sont relâchés et celles où les pores sont resserrés. Lors des maladies chroniques, pour vider les pores, il préconise abstinence et saignées.

Les connaissances thérapeutiques des Romains se développent après leur pénétration en Asie. Le clivage entre médecins et pharmaciens se produit.

Cornélius Celsus, Pline, Scribonius Largus sont les médecins d'origine latine les plus représentatifs de l'époque.

Dans les années 25 après J.C., dans le De re medicina, Celsus cite les remèdes qui arrêtent l'écoulement du sang (vinaigre, encens, alun, vitriol), ceux qui cicatrisent les blessures (myrrhe, toile d'araignée), ceux qui ont des vertus apératives (Cinnamome), détersives (raifort, poireau), corrosives (noix de galle, alun, fiel). Pour les inflammations des yeux, il propose l'addition dans les collyres, de blanc d'oeuf (ce dernier est riche en lysozyme aux propriétés antivirales.) Il préconise saignées, applications de ventouses, cataplasmes, lavements, purgatifs, vomitifs. A sa mort, en dernier hommage, il est enseveli dans la bibliothèque d'Ephèse.

Largus rédige une pharmacopée vers 45 après J.C., Pline l'Ancien, une Histoire Naturelle, peu de temps avant sa mort qui eut lieu en 79, lors de l'éruption du Vésuve. Il cite l'Ephédra pour soigner la toux et l'asthme.

 

Parmi les plus connus des médecins de l'époque romaine figurent Galien et Dioscoride, tous deux natifs d'Asie Mineure.

Dioscoride, né en Cilicie en 109 après J.C., rédige un traité de Matière Médicale en cinq livres. Pour les 519 espèces de plantes, il donne le nom, les synonymes, l'origine et la variété la plus utile, la description, le mode de récolte et de préparation, les applications thérapeutiques. Il prescrit en particulier la fougère mâle aux propriétés vermifuges, le millefeuille comme anti-inflammatoire. Cette plante, dit-on, avait servi à soigner le talon blessé d'Achille, d'où le nom latin d'Achillea millefolium. Dans cetouvrage, les règnes animal et minéral sont également abordés.

Avec Galien, né à Pergame en 131 après J.C., c'est l'ère galénique qui s'installe pour 13 siècles. Survivant à l'effondrement de l'Empire romain d'Occident, elle se confond avec le Moyen-Age. Venant d'Asie Mineure, Galien vient s'installer à Rome sur la Voie Sacrée où il devient le médecin de Marc Aurèle. Médecin des gladiateurs, il étudie l'anatomie et compose de nombreux traités qui serviront de base pour les médecins des siècles suivants.

 

Galien revient aux idées d'Hippocrate en prônant la Natura medicatrix. De l'utilité des parties du corps humain est une sorte d'hymne au Créateur. Il parle en monothéiste et se recommande d'Aristote. Aussi il aura la faveur des Pères de l'Eglise. Il reprend en la développant la conception humorale qui avait été abandonnée par l'école d'Alexandrie et s'oppose à Asclépiade, l'Atomiste.

 

Il fait correspondre aux quatre humeurs, quatre tempéraments, sanguin ou pléthorique, bilieux ou cholérique, atrabilaire, pituiteux ou lymphatique. La santé étant un équilibre, une crase, les maladies sont des dyscrasies, un mélange imparfait des humeurs. D'après la composition et l'aspect des humeurs dont l'urine serait le reflet, on pourrait connaître, selon lui, le type et la localisation de la maladie.

Galien expose en finaliste l'anatomie et la physiologie. Les organes sont selon lui en adéquation avec leur fonction. Pour Asclépiade, par contre, les organes sont modelés par leur activité. C'est un précurseur du transformisme.

Il compose une pharmacopée appelée de son nom, Galénique, avec de nombreuses présentations de médicaments (formes galéniques). Il divise les remèdes en simples dont l'action est élémentaire (apportant le froid, le chaud,..., spécifiques ou toxiques et combinés dont l'action est à la fois élémentaire et spécifique, par exemple, les narcotiques qui donnent froid et endorment.).

 


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