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LE MONDE ARABEAu VII° siècle, naît en Méditerranée orientale, en Arabie peuplée surtout de tribus nomades, une nouvelle religion, l’Islam, enseignée par Mahomet, né vers 570 à La Mecque. Les conquêtes arabes enlèvent au monde occidental une partie de la Méditerranée qui ne sera plus la Mare nostrum latine mais restera cependant un lieu d’interpénétration des civilisations. Du VII° au XVII° siècle, les Arabes vont transmettre l’héritage médical antique en l’enrichissant d’apports spécifiques. A l'époque des califes abbassides, les oeuvres grecques et latines sont traduites en arabe par des chrétiens comme Jean Mésué l’Ancien, Sérapion l’Ancien. Les œuvres d’Hippocrate, de Galien et de Dioscoride ont été transmises par des moines nestoriens qui après l’hérésie et l’expulsion de Nestorius, patriarche de Constantinople, avaient fondé une école de médecine dans le Khoristan.
Damas, Bagdad deviennent des foyers culturels et médicaux importants. Ainsi, les Arabes reprennent les chiffres indiens et inventent le zéro. Ils tiennent en haute estime l’art de guérir. Mahomet lui-même originaire de la tribu des Koraichites, vendeurs de drogues et de parfums a laissé diverses observations dans un ouvrage intitulé La Médecine du Prophète. Le Coran place dans le paradis une source de camphre qui fournit aux élus, pour calmer leur soif, une boisson aromatique et rafraîchissante. « La pharmacie, l’art des drogues et des boissons, est la plus noble des sciences avec la médecine. » écrit Cohen El Attar au XIII° siècle.
D’après son Manuel de l’Officine, l’apothicaire « doit être un homme propre et religieux, craignant Dieu d’abord, puis les hommes. Il doit peser ses paroles et surtout ses écrits. » Quant aux prix, il conseille de faire payer le prix juste aux gens aisés, d’avoir des égards pour les autres et de donner les remèdes gratuitement aux pauvres. Trois grandes écoles voient le jour : l’Ecole Iranienne et de Mésopotamie, Rhazès (al-Razi)(865-925), alchimiste et médecin réputé pour son diagnostic, fondateur de la médecine arabe crée un hôpital à Bagdad. Il écrit de nombreux ouvrages dont le « Liber continens » dans lequel il cite plusieurs produits chimiques. Selon lui, "Tout ce qu'on trouve dans les livres a beaucoup moins de valeur que l'expérience d'un médecin qui pense et raisonne." et "La médecine n'est facile que pour les imbéciles, les médecins sérieux découvrent toujours des difficultés."
Avicenne (Ibn Sînâ) (980-1037), prince des médecins arabes, introduit en thérapeutique des médicaments minéraux originaires de l’Inde (borax, alun, sulfate de fer), et dans l’art galénique, la dorure des pilules, croyant aux vertus thérapeutiques des métaux précieux ou peut-être à la puissance persuasive et séductrice de l’or. Il écrit de nombreux livres, dont le « Canon de la Médecine » qui fait état des connaissances médicales de l’époque et contient plus de 700 remèdes. Cet ouvrage sera encore utilisé au milieu du XVII° siècle en France. l’Ecole d’Andalousieest représentée par Abulcasis (al-Zahrâ), auteur d’un « Traité de Chirurgie » inspiré de Paul d’Egine, le « Kitab al-Tassif « , Avenzoar (Ibn Zuhr) (vers 1090-1162), chirurgien réputé, son élève, Averroès, philosophe, médecin, juriste, réputé pour ses commentaires philosophiques d'Aristote. Arib Al Kurtubi, à la fin du X° siècle rédige un traité d'obstétrique et énonce des préceptes à visée aphrodisiaque dont l'un, le massage des vertèbres pour une stimulation sexuelle masculine. Comme le remarque J.C. Sournia, cette croyance dans ce rôle de la moelle épinière se retrouve dans le hiéroglyphe égyptien féminin représentant une vertèbre et signifiant "principe de vie". Au XII° siècle, Cordoue est un grand pôle culturel et religieux où se mêlent les religions hébraïque, islamique et chrétienne et où règne une bonne entente entre les différentes communautés. Dans ce milieu, naît en 1135 Ibn Maymun dit Maimonide, d'une famille d'intellectuels et de rabbins. En 1146, l'arrivée au pouvoir des Almohades, fanatiques religieux, détruit cette sérénité. Maimonide doit fuir et terminer ses études en exil. Il devient médecin de cour en Egypte. De religion juive et de culture arabe, sa double appartenance s'exprime dans ses livres, textes religieux en hébreu et écrits médicaux en arabe. Parmi ces derniers, le "Traité des poisons" dans lequel il met en garde contre l'emploi abusif des contre-poisons et un glossaire de matière médicale. Dans son " Traité de la conservation de la santé" il prône l'axiome du juste milieu pour l'équilibre indispensable à la santé
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