КАТЕГОРИИ:
АстрономияБиологияГеографияДругие языкиДругоеИнформатикаИсторияКультураЛитератураЛогикаМатематикаМедицинаМеханикаОбразованиеОхрана трудаПедагогикаПолитикаПравоПсихологияРиторикаСоциологияСпортСтроительствоТехнологияФизикаФилософияФинансыХимияЧерчениеЭкологияЭкономикаЭлектроника
|
L'EVEIL DE L'OCCIDENTEn 1095, le pape Urbain II lance un appel aux chrétiens pour les décider à reprendre les Lieux Saints aux Turcs. Jérusalem est prise par les Croisés le 15 juillet 1099 et reprise par les Turcs en 1187. Les croisades suivantes pour reprendre Jérusalem échouent sur les plans politique et religieux. Elles favorisent cependant les contacts entre les différentes civilisations dans les domaines commerciaux, culturel, scientifique et médical. Apparaissent en Occident au retour des Croisés, le sucre que la médecine arabe a fait connaître, le Chanvre (Cannabis sativa). Du temps des croisades, la consommation de chanvre ou hachisch par les troupes en lutte contre les Croisés, les rendait fanatiques. Aussi ces soldats étaient surnommés "hachichins", terme dont dérive le mot assassin. Le commerce des drogues: Pour celui-ci, après les croisades, Byzance cède la place à Naples, Florence et surtout Venise, la Cité de Marco Polo (1254-1324), située au carrefour des voies de l'orient et de l'occident.. Les négociants établissent dans la ville les "fondachi" (fondok: magasin en arabe) halles où s'entassent Cannelle, Gingembre, Santal, Safran, myrrhe, camphre, indigo, poivre, encens. Le Safran entre dans la composition de la thériaque, préparation considérée souveraine contre la peste. En France, dans ce commerce des épices, Marseille et Montpellier jouent ce rôle. Contournant l'Espagne, des navires apportent les épices dans les ports de la mer du Nord. Plus tard, la découverte de l'Amérique et celle de la route maritime des Indes déplaceront le centre de gravité du commerce mondial vers le Portugal, l'Espagne, la Hollande... Au cours du XII° siècle, le, à la suite de l'interdiction d'exercer la médecine, certains moines quittent leurs couvents et s'établissent médecins, marchands et préparateurs de médicaments. C'est la laïcisation progressive de la médecine et de la pharmacie. Les premières boutiques apparaissent en France et en Italie. (Confer: Patrimoine pharmaceutique - Officines privées). Les médecins viennent y donner consultation. A Paris, vers l'an 1200, plusieurs officines sont regroupées dans le quartier du Petit Pont. En Avignon, les boutiques se trouvent logées dans la même rue, la carriera Pelrarie vel Speciare, les pelrarie étant les marchands de poivre, les speciarii, les marchands d'épices. La boutique de l'apothicaire, signalée par une enseigne, est largement ouverte sur la rue. L'apothicaire, la balance à la main, conscient de sa responsabilité, prépare le remède. Les drogues sont exposées aux regards dans divers pots et boites peintes, comme l'indique la miniature suivante. Sur celle-ci, on peut voir, de l'autre côté de la rue, le médecin, au chevet du malade, mirant les urines. .
Les speciarii, encore dénommés apothecarii ou aromatorii se regroupent dans les premières corporations qui adoptent des réglementations officielles ou statuts municipaux. Les premiers seront établis à Arles au XII° siècle. D'autres suivront, Avignon, Marseille, Nice, Toulouse (1309). A Paris, l'exercice de la pharmacie est réglementé par des édits royaux. Les apothicaires contrôlent le recrutement de leurs confrères et leur apprennent le métier pendant de longues années (deux à huit ans pour l'apprentissage, un à six pour le compagnonnage). Le serment couronne la fin des études.
|