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Côme et Damien




Au III° siècle, en Asie Mineure, Côme et Damien, deux frères animés par la charité, après leurs études à Pergame, exercent la médecine sans rétribution et guérissent de nombreux malades. Ils subissent le martyre sous Dioclétien, vers l'an 287. Après leur mort, surviennent de nombreux miracles. Dès lors, ils deviennent les patrons des médecins et des apothicaires. Les attributs des deux saints sont le plus souvent l'urinal pour Saint Côme, le patron des médecins et le pot à onguent pour Saint Damien, le patron des apothicaires. Parmi les guérisons attribuées aux deux saints, la plus spectaculaire est la greffe d'une jambe d'un sujet de race noire récemment décédé sur un malade de race blanche.

L'une des représentations de ce miracle peinte par Fra Angelico entre 1438 et 1440 se trouve au couvent Saint Marc à Florence. La scène de la prédelle du Retable de San Marco est interprétée, selon les exégètes, soit comme la guérison du diacre Justinien, soit comme un rêve que celui-ci aurait fait. La scène peinte par Fra Angelico représente un décor "minimaliste". Le malade allongé sur le lit, le tabouret, la paire de sandales qui indique la confiance dans le succès de l'opération sont d'une grande sobriété. Dans ce décor réaliste et profane, apparaissent en pleine lumière les bonnets et les auréoles de Côme et Damien au moment où ils greffent la jambe mise en relief par la couleur noire. Le battant de la porte ouverte invite à une suite...

 

Selon la théorie humorale héritée de l’Antiquité, l’urine est le reflet de l’équilibre ou du déséquilibre des quatre humeurs de l’organisme. Aussi pour émettre un diagnostic, le médecin mire les urines du patient dans un vase dénommé « matula ». C’est l’uroscopie.

La « matula » est l’emblème de Saint Côme, le patron des médecins, alors que le pot à onguent est celui de Saint Damien, le patron des pharmaciens.

Le traitement du malade est à la fois spirituel et matériel. Après confession et communion, celui-ci, son âme purifiée, son corps lavé, peut recevoir les soins. L’alimentation en fait partie intégrante. Elle suit chaque semaine un calendrier avec des « jeûnes » qui ne signifient pas suppression de la nourriture mais variation de l’alimentation. De telles règles jointes à la confiance en Dieu amélioraient l’état des malades les moins atteints. Dans les cas les plus sérieux, remèdes et opérations chirurgicales sont nécessaires. Les remèdes sont fournis par la nature.

Les lits abritent plusieurs malades, comme le montre l'illustration ci-dessous dans laquelle, le Pape Innocent III, en 1204 montre au Duc de Bourgogne, l'Hospital de Rome..

Le médecin utilise en priorité, sauf dans les états graves, des médicaments doux, agréables au goût dont il absorbe une petite quantité devant le malade, afin de le mettre en confiance.

La pharmacopée médiévale comprend six classes de remèdes correspondant à des états pathologiques précis : les plantes contre les fièvres, les plantes des femmes, les plantes vulnéraires, les purges, les plantes des maux de ventre, les plantes antivenimeuses.

D’après une croyance, rencontrée par ailleurs dans les civilisations orientales, l’aspect de la plante permet de connaître, ses propriétés thérapeutiques, c’est « la théorie des signatures ».

Selon celle-ci, Dieu a prévu dans la nature des plantes qui présentent des analogies (forme, couleur, habitat) avec la maladie ou l’organe à traiter.

Le Millepertuis dont les feuilles présentent une multitude de petits trous ressemblant à des yeux sert pour les affections oculaires. Les tubercules du Colchique rappellent les doigts des goutteux. Le principe actif, la colchicine, est spécifique de l'accès de goutte. Le Saule et la Reine des Près, poussant dans des lieux humides sont bons pour les rhumatismes. Ces deux plantes contiennent des salicylates. Coïncidence heureuse, un dérivé de ceux-ci est l’aspirine, son nom provient de Spiraea ulmaria ( Reine des Prés). La Chélidoine, sécrétant un latex jaune-orangé, est indiquée dans les maladies du foie. La feuille de Pulmonaire, dont la forme rappelle celle du poumon est adoucissante et pectorale. D’autres drogues, dont la signature ne tiendra pas ses promesses, passeront dans l’oubli.

 

Le jardin médiéval, associant le beau et le bon, s’ordonne selon les principes de la représentation symbolique du paradis. Au centre du jardin, la source d’eau vive, la fontaine, ou à défaut l’arbre de vie, espace circulaire. Le cercle, symbole géométrique de la sphère figure l’immensité et l’éternité, attributs de Dieu. Cet espace circulaire est entouré de quatre carrés, le terrestre, les quatre éléments, les quatre saisons, espaces liés à la vie végétale du jardin.. Les quatre allées ou quatre fleuves d’Eden qui prennent leur source à la fontaine se dirigent en direction des quatre points cardinaux et symbolisent les bras de la croix.

Les ensembles monastiques peuvent être imaginés d’après les archives du monastère de Saint-Gall, abbaye suisse reconstruite en l’an 820 qui a, comme celle de Reichenau, subi l’influence de la règle irlandaise de Saint Colomban. Sur le plan apparaissent « la domus medicorum » l'infirmerie située au soleil levant, »l’hortulus » (potager), le plus célèbre étant celui de Walafrid Strabus, moine à Reichenau, le « pomarius »(verger) « l’herbularius » (jardin des simples) où seize à vingt plantes médicinales sont cultivées si on se réfère au plan de Saint-Gall : sauge, rue, iris, pouliot, sisymbrium, cumin, livêche, fenouil, haricot, sarriette, menthe, romarin, balsamite menthe-coq, fenugrec ; lys et rose pour fleurir les autels. , « l’armarium pigmentorum » , sorte de réserve gérée par un moine apothicaire et non l’armoire à pigments. Par la suite, « l’armarium pigmentorium » signifiera l’armoire aux pigments ou drogues exotiques ou poisons et sera comme le jardin médicinal sous la responsabilité d’un moine. Dans la » Scriptoria » (de la racine indo-européenne « sker » = gratter) , bibliothèque sont rangés les arbolaires (traités de botanique), les antidotaria (pharmacopées).

 

Scriptoria provient de la racine indo-européenne: SKER = gratter, inciser, comme les termes suivants: écrire, scribere, scriptus, scribe, script, script-girl, télescripteur, écrivain, scarifier, score.

 

Les produits sont achetés chez des épiciers ou apothicaires. Ainsi l’Hôtel-Dieu de Paris, au XV° siècle, s’approvisionne chez dix huit fournisseurs dont la majorité est installée sur le Petit Pont ou aux alentours. Chaque année, les apothicaires donnent aux hôpitaux quelques fournitures : sucre, poivre, safran...

Les interdictions des différents conciles: Clermont (1130), Latran (1135), Montpellier (1195) n'empêchent pas le clergé d'exercer la pharmacie comme la médecine.

Selon P. Rambaud, cette interdiction était due au fait que « Les moines –médecins , habitués à sortir à leur gré des monastères, finissent peu à peu par en négliger les règles. Ils sont sans cesse au contact avec l’élément séculier dont ils prennent les goûts et les habitudes.


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Äàòà äîáàâëåíèÿ: 2015-01-05; ïðîñìîòðîâ: 68; Ìû ïîìîæåì â íàïèñàíèè âàøåé ðàáîòû!; Íàðóøåíèå àâòîðñêèõ ïðàâ





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