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HISTOIRE AMUSANTEAlors que le public vient de lui faire une standing ovation, une star d'Hollywood déclare: − Notre métier ne peut qu'inciter à une grande humilité. Ainsi, aujourd'hui, à quatre-vingts ans, j'ai le sentiment de savoir enfin bien jouer la comédie – ce que Shirley Temple faisait sans se poser de problème à quatre ans. Sujet 2. HISTOIRE DU CINÉMA LES ÉTAPES DE L’HISOIRE DU CINÉMA FRANÇAIS Les débuts du cinéma. La première séance publique payante de cinéma – séance historique – eut lieu le 28 décembre 1895 dans le Salon Indien du grand café, sur les Grands Boulevards, à Paris. Une affiche donnait le programme de la séance: une dizaine de films de seize à dix-sept mètres de long, dont la projection durait vingt minutes. C’était Sortie de l’usine Lumière à Lyon, Querelles de bébés, Les poissons rouges, L’arrivée d’un train, La mer et d’autres. Les thèmes en étaient, pour la plupart, empruntés à la vie familiale des Lumière. Pendant la projection les spectateurs voyaient sur le petit écran une rue animée, des passants qui marchaient, remuaient les bras, la tête, parlaient, riaient. Ils voyaient le train qui s’avançait avec une grande vitesse, la mer si vraie et si remuante! Tout le monde était ravi. On poussait des exclamations de surprise et d’admiration. On criait: "C’est magnifique! C’est la vie elle-même!" Et tout le monde se demandait comment M.M. Lumière, "ces grands magiciens", venaient de parvenir à réaliser un tel prodige. Trois semaines plus tard, les entrées se chiffraient deux mille par jour. La foule faisait queue et se bousculait à tel point qu’il fallait établir un service d’ordre. Les représentations se succédaient alors toutes les demi-heures, et le spectacle fonctionnait sans interruption de dix heures du matin à onze heures du soir. L'intérêt de la foule pour cette nouvelle distraction tenait un peu de magie, les gens sortaient de la salle les yeux clignotants, pleins encore des stupéfiantes visions que leur avaient procurées les "photographies qui remuent". Au bout de quelques semaines, on parlait du cinéma dans tout Paris et dans toute la France. La nouvelle s’était répandue même à l’étranger. De tous les coins d’Europe, et bientôt du monde entier, on demandait aux Lumière d’organiser des représentations, on réclamait la venue de la merveilleuse boîte des illusions. Nul ne se doute encore que ces images tremblotantes, aujourd’hui si émouvantes, viennent de donner naissance à un art, le septième au nom. Georges Méliès devient le premier poète de l'art nouveau. Dans ses studios il reconstitue des actualités et, à l’aide de trucages merveilleux, il tourne des féeries dont le célèbre Voyage dans la lune (1902).
Le réalisme poétique des années 30.Nouvelle surprise, au début des années 30: le cinéma était doué de parole et il ne le savait pas. Ce sont les débuts du cinéma parlant. En 1930, René Clair fait Sous les toits de Paris, Marcel Carné Quai des brumes (1938). Les acteurs sont les rois de la fête: Arletty et Fernandel, Jean Gabin et M. Morgan.
Pendant la guerre.C’est le temps des premiers films en couleur. L’ennemi est là et les cinéastes qui sont restés vont chercher leurs scénarios dans le passé ou le fantastique. Bientôt, on ne jure plus que par Danielle Darrieux. Toutes les femmes s’habillent, se coiffent et chantonnent comme elle pendant ces années noires de l’occupation où le cœur des Français bat caché, comme celui des amants statufiés des Visiteurs du soir.
Après la guerre.Avec le triomphe des Enfants du paradis de Marcel Carné (1945) considéré comme l’un des meilleurs films de l’histoire du cinéma, avec la prolifération des ciné-clubs, s’impose à la Libération, la notion "d’auteur". Les stars s’effacent au profit des cinéastes et de leurs univers: Jacques Tati et Jour de fête, Robert Bresson et Les Dames du bois de Boulogne, Jean Cocteau et La Belle et la Bête. René Clair retrouve son public avec les Belles de nuit (1952) et les Grandes manœuvres (1955); Jean Cocteau nous fait entrer dans un monde de poésie avec Orphée (1950) où Jean Marais suit partout celle qu’il aime: une employée de la mort. Gérard Philipe entraîne tous les cœurs dans Fanfan la Tulipe. Après quelques films mineurs, Brigitte Bardot devient la plus grande star du cinéma français, en 1956 avec Et Dieu créa la femme de Roger Vadim. Bardot fait scandale. C’est sa liberté que la bourgeoisie juge insupportable. Bardot tue ce que l’après-guerre avait accumulé de pesanteur et de rigorisme. La Nouvelle Vague (1959) fait explosion. Godard, Agnès Varda, François Truffaut violent la grammaire du cinéma. Ils veulent se servir du cinéma pour pouvoir dire tout ce qu’ils pensent. Jacques Demy et Michel Legrand inventent avec Les parapluies de Cherbourg un genre nouveau: ni comédie, ni opéra, non, un film "en chanté". Une nouvelle génération d’acteurs interprète ces films où l’on ose tout: Catherine Deneuve et sa sœur Françoise Dorléac, Jeanne Moreau et, bien sûr, Jean-Paul Belmondo qui va faire voler en éclats l'image du jeune premier classique. Les années 70.La décennie qui suit est moins aventureuse. Les acteurs populaires sont Philippe Noiret, Michel Piccoli, Yves Montand. Tous les trois tournent avec la bien-aimée des Français: Romy Schneider. Philippe Noiret – dans Le Vieux Fusil de Robert Enrico. Tout de même, les années 70 révèlent un couple de stars: Isabelle Adjani et Gérard Depardieu. Elle, elle se fait rare sur les écrans, mais chacune de ses apparitions est un événement. Lui a une boulimie de rôles. Il joue du Zola (Germinal) et du Balzac (le Colonel Chabert). Cyrano de Bergerac de Jean-Paul Rappeneau triomphe dans le monde entier. Que s’est-il passé entre temps? Beaucoup de choses. Jacques Demy est mort. Et Truffaut aussi, après avoir tourné deux de ses plus beaux films: la Femme d’à côté et Vivement dimanche! avec Fanny Ardant "qui semble être venue d’un pays qui n’existe pas", selon son expression. Les jeunes se sont trouvé une idole en Besson dont ils ont vu le Grand Bleu une bonne dizaine de fois. À l’heure des bilans, tout n’est pas rose, mais le cinéma français existe. Et puis, quelle palette d’acteurs. Alain Resnais, André Téchiné, Jean-Paul Rappeneau, Bernard Tavernier, Claude Lelouch. Les jeunes ne sont pas en reste. Ce qu’il est vivace, ce vieux cinéma français. Vivace et bien décidé à rester vivant.
L'état actuel et l'avenir du cinéma français et européen.De nombreuses personnalités de la profession s’inquiètent en effet, de l’état actuel et de l’avenir de la production cinématographique française et européenne. Les chiffres parlent: les deux tiers du marché mondial sont américains et toutes les autres cinématographies constituent l’autre tiers (dans beaucoup de pays on peut même estimer à 90% la part des films américains). La France fait aujourd’hui encore figure d’exception – grâce à un système original de financement. Pourtant, aux Etats-Unis la part des films étrangers diffusés sur les écrans ne dépasse pas les 2%! L’enjeu est certes économique, mais il est sans doute davantage culturel. Le réalisateur français Bernard Tavernier, dans un entretien accordé récemment au quotidien le Figaro, estime que "l’image a une influence énorme et pèse sur le vécu des gens. Elle les investit. Notre lutte (celle des cinéastes français, européens, indiens, latino-américains...) n’est pas dirigée contre le cinéma américain, elle veut permettre la survie d’un cinéma différent". Le cinéma est l’expression privilégiée d’une identité culturelle véhiculant les modes de pensée, de vie et de consommation. Jean-Claude Carrière, célèbre scénariste de Luis Bunuel, va même jusqu’à penser: "Un peuple qui ne crée plus ses images est condamné à disparaître".
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