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Des armes contre l'ennemi public : le microbeLa découverte du microscope, l'oeuvre de Pasteur ouvrent la voie à la lutte contre les agents infectieux. En 1905, apparaît le premier médicament de synthèse destiné à lutter contre les parasitoses, l'atoxyle (p. aminophénylarséniate de sodium), que A.W. Thomas emploie avec succès dans le traitement des trypanosomiases. Ce médicament est à l'origine des découvertes d'Ehrlich. Constatant que l'atoxyle ne possède d'activité thérapeutique qu'in vivo, Ehrlich pense que ce médicament subit une transformation dans l'organisme. Ainsi naissent les premiers antisyphilitiques de synthèse: salvarsan ou 606 d'Ehrlich (1910), le 606ème produit essayé par Ehrlich, le néosalvarsan. ainsi que le stovarsol synthétisé par Fourneau. Pendant la guerre de 1914 dans les ambulances militaires, Carrel, Lecomte de Nouy, Dakin, étudiant diverses substances antiseptiques pour le traitement des blessures, mettent au point une préparation contenant de l'hypochlorite de sodium et du permanganate de sodium. On commence à sauver des membres, des vies. Un chirurgien de l'équipe fait afficher sur les murs de son service: "Qui que ce soit dont la blessure suppure a le droit de demander des comptes à son chirurgien." Après les armes chimiques, les armes biologiques : En 1935, c'est l'avènement des sulfamides. G. Domagk démontre l'efficacité in vivo du prontosil (chlorhydrate de sulfamidochrysoïdine) dans la lutte contre les streptocoques. Mais ce médicament se révèle inactif in vitro. Intriguée par cette constatation, Jacques et Thérèse Tréfouël, Nitti, Bovet prouvent que l'activité du médicament est due à la para-aminophénylsulfamide, composé découvert dans le sang des malades traités. Cette molécule se révèle active contre les streptocoques chez l'animal et in vitro. Cette classe des sulfamides s'avère très efficace dans les maladies infectieuses intestinales et urinaires, les pneumonies à pneumocoques, les septicémies puerpérales, les méningites épidémiques. Les sulfamides sont bactériostatiques (empêchent la division cellulaire) en bloquant la synthèse d'acide folique. Ils n'ont pas d'action tant que persiste suffisamment d'acide folique, d'où leur délai d'action, lors de leur utilisation. Avec les antibiotiques, la thérapeutique découvre son arme la plus efficace contre les microbes. Entrevus par Pasteur (1877) et son élève Duchesne (1897) qui passa une thèse intitulée: "Contribution à l'étude de la concurrence vitale chez les micro-organismes. Antagonisme entre les moisissures et les microbes", les antibiotiques sont redécouverts fortuitement en 1928 par Fleming qui par ailleurs découvre aussi fortuitement le lyzozyme. Constatant la disparition de bactéries sur une culture accidentellement contaminée par une moisissure, Fleming isole le Penicillum notatum. En 1940, à partir de celui-ci, Florey et Chain isolent la pénicilline G et mettent en évidence son activité contre les staphylocoques. Pendant la seconde guerre mondiale, de nouvelles souches de Penicillum sont isolées avec de meilleurs rendements permettant d'obtenir des quantités suffisantes de pénicilline pour le traitement des malades. En 1939, Dubos isole la thyrothricine des cultures de Bacillus brevis. En 1944, Waksman constatant la destruction du bacille de la tuberculose lorsqu'il se trouve enfoui dans le sol, recherche et découvre une substance bactéricide, la streptomycine provenant des Streptomyces. Ce principe bactéricide allait se révéler l'un des meilleurs médicaments de la tuberculose. D'autres médicaments seront proposés contre cette affection, la rifampicine, l'acide para-aminosalicylique, l'isoniazide, son dérivé isopropylé, l'iproniazide. Ce dernier médicament empêchant les malades de dormir et les rendant euphoriques conduit à la découverte d'une nouvelle classe thérapeutique, les inhibiteurs de la monoamine oxydase (IMAO), classe d'antidépresseurs.
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